Se déconnecter dans le lien…Une double peine !

Quand le brouillard commence à envahir l’Espace de notre relation, que l’ambiance se tend, notre peur de perdre le lien nous envoie dans des réactions bien curieuses…
Si nos réactivités sont activées, Brutus se met en route (Brutus c’est le petit surnom de notre cerveau archaïque, celui qui nous fait prendre à l’occasion notre amoureux(se) pour un ennemi. Souvenez-vous (cliquer ici pour retrouver l’explication)!).
Nos 50 nuances de Brutus peuvent aller de hausser le ton, crier, hurler à une forme de violence physique directe  (parfois fatale malheureusement), en passant par tout un éventail de réactions comme claquer la porte, taper dans un mur, joyeusement envoyer valser une assiette ou élaborer la pire critique pour notre partenaire, celle qui fait mouche, celle qui met à terre psychologiquement… Nos mécanismes de survie nous mettent en mode « fight for life » alors nous attaquons.
Pas joli joli, mais surtout très très délétère pour le lien, pour la sécurité, pour la confiance, pour l’amour, pour les êtres.
Heureusement Brutus s’éduque et il existe de multiples chemin pour entraîner notre cerveau à contenir sa partie archaïque.(voir Brutus)
D’autres embûches nous attendent…
Quand une de nos poupée russe est touchée par la relation, quand un de nos petits Moi revit une sensation du passé, c’est à dire lorsque que mon partenaire me propose dans le lien quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un de mes vécu d’enfant douloureux , je vais m’empresser d’aller enfiler mon armure, mon costume de défense, les protections que j’ai mises en place quand j’étais petit… Et la palette est infinie! Et c’est parti:
Certains boudent, se coupent, partent. Chez d’autres c’est l’ange de l’oubli qui passe et les souvenirs disparaissent. Certains partent en fou rire, ou en cynisme. Chez celui là la parade c’est la surexcitation, chez  celle-ci le torrent de larme. Pour celle-ci un désir sexuel fulgurant, pour celui-là le besoin de téléphoner à sa mère (ou inversement), pour un autre encore le mutisme, celle-là disparaît derrière le mur de son regard, cette autre se tourne vers une tablette de chocolat.Lui là-bas court voir des amis, cet autre court chez une maîtresse. Elle se tourne vers ses enfants, lui se réfugie dans son travail, celle là se plonge dans des livres ou sa série préférée, celui-là boit un petit verre…(relire Les Fuites de la Relation) 
Je continue? il y a aussi le flot de critiques, le « tu es comme ta mère », les insultes qui pleuvent, les soupirs, les menaces de séparation, la comparaison avec d’autres qui seraient beaucoup mieux, la jalousie, tous ces comportements déroutants qui sont un appel à l’aide et qui pourtant accroissent l’insécurité et la distance…(lire ici)
Un des points partagé à toutes nos défenses, le plus petit dénominateur commun de nos parades de survie est ce que j’appellerais la « face de limace ». La face de limace est une capacité que nous avons tous à mettre un masque froid, ou menaçant, un masque sur notre visage qui dit « je ne suis plus là » « je suis blessé(e) »,  » je suis fâché(e) ». Une bonne bouille bien fermée, voire hostile, qui cache notre détresse. Il est tellement difficile de montrer notre vulnérabilité! Plutôt que de dire le ténu de notre chagrin, la dentelle filée de nos constructions affectives, nous montons un mur. Et derrière ce mur c’est la double peine (peine au sens de punition et aussi au sens de chagrin):
La peine pour notre partenaire : Nous privons l’autre de nous, de notre chaleur, de notre beauté, de nos qualités, notre présence aimante, notre partenariat. Tu avais un partenaire, un amoureux? et bien toc! Regarde-bien mon visage.Maintenant tu as un problème à gérer! Regarde ce que tu fais de moi! Punition!
Et peut-être le pire: La peine pour moi! Derrière ce masque je me fige. Je ne suis plus en contact avec ma chaleur, ma joie, mes talents…Je ne vais pas mettre de la musique ou faire un plat délicieux ou chanter dans la maison alors que tu dois voir sur mon visage combien ça ne vas pas ce que tu as dit ou fait! Je finis par y croire: en imprimant ce masque de douleur et de fermeture mon cerveau commence à vraiment me croire, alors je me sens malheureux(se) et fermé (e).
La double peine c’est que non seulement je ne suis plus en lien avec toi, mais peut-être pire; je ne suis plus en lien avec moi!
Certains couples arrivent avec ce désespoir: je ne te reconnais plus, je ne me reconnais plus! Que sommes nous devenus!
Deux êtres magnifiques et amoureux se sont métamorphosés en deux armures en lutte, deux faces de limace. Quelle douleur! (et quelle fatigue, quelle solitude et …quel gâchis!) Chacun est loin de soi et loin de l’autre…
Devenons INTENTIONNELS ET CONSCIENT dans notre relation! Fondons les masques, osons nous rencontrer dans nos vulnérabilités, dans notre tendre, notre sensible, notre humain!
Il s’agit de passer de « tu as vraiment un problème » à « comment est-ce que je peux t’aider avec ça? »
Il s’agit de passer du jugement  à la curiosité.
Il s’agit de passer de « tu es affreux de me faire mal comme ça » à « quand tu fais ça, ça me met en réaction d’une façon tellement douloureuse, j’ai besoin que tu m’aides à comprendre ce qui m’arrive ».
Restons PARTENAIRES!     Pour le meilleur et pour le pire.   C’est possible!    C’est même merveilleux.

Parce que c’est la qu’est la croissance, c’est là qu’est la mission du couple.

Florentine d’Aulnois-Wang

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Si tu veux changer le monde, aime un homme …

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime le vraiment. Choisis celui dont l’âme appelle véritablement la tienne, celui qui te voit, et qui est suffisamment courageux pour avoir peur. Accepte sa main et guide le doucement vers le sang de ton cœur, où il peut sentir ta chaleur autour de lui et s’y reposer, et brûler toutes ses lourdes charges dans tes flammes. Regarde le dans les yeux, regarde au plus profond de lui, et vois ce qui s’y trouve, endormi ou éveillé, ou timide ou impatient. Regarde le dans les yeux et vois ses pères et grand-pères et toutes les guerres et autres folies que leurs esprits ont combattues dans des contrées lointaines il y a longtemps. Regarde leurs souffrances et leurs luttes, leurs tourments et leur culpabilité; sans jugement. Et laisse cela partir. Ressens son fardeau ancestral, et comprends que ce qu’il recherche en toi c’est un refuge sûr. Laisse le se fondre dans ton regard stable, et sache que tu n’as pas besoin d’être le miroir de cette rage, parce que tu as un utérus, une porte douce et profonde qui soigne et purifie les vieilles blessures.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime le vraiment. Assieds toi devant lui dans toute ta majesté de femme, dans le souffle de ta vulnérabilité, en jouant l’innocence enfantine, dans les profondeurs de ton invitation à une mort florissante, te soumettant avec tendresse pour permettre à sa puissance d’homme de faire un pas vers toi… et nagez ensemble dans l’utérus de la Terre, dans un silence entendu. Et quand il se retire… car il se retirera… fuyant par peur dans sa caverne… rassemble les Grands-mères autour de toi, enveloppe toi de leur sagesse, entends leurs doux murmures, apaise ton cœur de petite fille apeurée qui t’immobilise… et attends patiemment son retour. Assieds toi et chante près de sa porte le chant du souvenir, pour qu’il soit encore une fois rassuré.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime le vraiment. N’amadoue pas le petit garçon avec des ruses et des tours, de la séduction et des pièges pour le leurrer vers une toile destructrice, vers un lieu de chaos et de haine plus terrible encore que toutes les guerres combattues par ses frères. Ce ne serait pas Féminin, ce serait une revanche, ce serait le poison de l’abus des époques, le viol de notre monde. Et cela ne donne aucun pouvoir à la femme, elle se diminue en le castrant. Et elle nous tue tous. Et que sa mère l’ait soutenu ou pas, montre-lui la vraie Mère, tiens-le maintenant et guide-le dans ta grâce et tes profondeurs brumeuses jusqu’au centre de la Terre. Ne le punis pas parce que ses blessures ne correspondent pas à tes besoins ou à tes critères. Pleure pour lui de douces rivières, et ramène tout à la maison avec ton sang.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime le vraiment. Aime-le suffisamment pour être nue et libre, aime-le suffisamment pour ouvrir ton corps et ton esprit au cycle de naissance et de mort. Et remercie-le pour l’opportunité de danser ensemble dans les tempêtes qui font rage et les bois silencieux. Sois assez courageuse pour être fragile, et laisse-le s’abreuver aux pétales doux et capiteux de ton être. Fais-lui savoir qu’il peut te tenir, et se lever pour te protéger. Tombe en arrière dans ses bras et fais-lui confiance pour te rattraper, même si on t’a déjà laissée tomber des milliers de fois avant. Apprends-lui à se rendre en te rendant toi-même, et fusionnez dans le doux néant du cœur de ce monde.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime le vraiment. Encourage-le, nourris-le, autorise-le, entends-le, tiens-le, guéris-le. Et à ton tour tu seras nourrie, soutenue et protégée par ses bras forts, ses pensées limpides et ses flèches affûtées. Car il peut, si tu le lui permets, être tout ce dont tu rêves. Si tu veux aimer un homme, aime toi, aime ton père, aime ton frère, aime ton fils, aime ton ancien partenaire; du premier garçon que tu as embrassé au dernier pour lequel tu as pleuré, remercie pour les dons, des débris dans lesquels tu te trouvais jusqu’à la rencontre avec celui qui se tient devant toi maintenant. Et trouve en lui la graine du renouveau et du solaire, une graine que vous pouvez nourrir pour aider l’émergence d’un nouveau monde, ensemble.

Lisa Citore

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