La Jalousie: Amie ou Ennemie du couple?
[vc_row][vc_column][vc_column_text]La jalousie est de la famille des émotions de l’ordre de la peur, la peur de perdre : peur de perdre l’autre. Cette peur de perdre fait souvent partie du « package » de l’attachement, elle est naturelle à dose homéopathique et aussi elle peut devenir un vrai poison (mortel parfois…).
Dans la plupart des relations amoureuses (et parfois même amicales ou familiales) cette émotion s’invite, plus ou moins fort, plus ou moins refoulée, plus ou moins vivifiante ou mortifère…Certains se servent de sa morsure pour raviver la flamme, mettre du piment au sein du couple… C’est une émotion qui peut mettre beaucoup de vie.
L’émotion de la jalousie, comme chacune de nos émotions, est une boussole.
Elle nous enseigne sur deux registres, écoutons ses voix :
Elle nous dit « je tiens à toi », « tu comptes », « tu es précieux(se) pour moi », elle dit notre attachement.
Et aussi elle nous dit « je n’arrive pas à croire que j’ai assez de valeur pour garder ton amour», « j’ai peur de ne pas être assez », « quand je me compare je me sens perdant(e), moins bien que d’autres ».
Il nous est possible de prendre les cadeaux de ces messages et donner une voix authentique et vulnérable à cette émotion. Et aussi de dire notre attachement, dire à l’autre le précieux de sa présence dans notre vie, le sentir, s’en réjouir….
Et aussi nous pencher, rencontrer, accueillir cette partie de nous qui n’a pas eu la chance, dans notre voyage de l’enfance, d’ancrer le sens de notre valeur. Ce « tu es unique, spécial, magnifique », « tu es aimable (au sens premier du terme) » n’a pas pu s’imprimer. . Il est possible de nous mettre en route pour restaurer notre estime de nous.
Nous sommes comme un empilement de petites « poupées russes » depuis notre naissance. A chaque événement, chaque moment, chaque vécu depuis tout petit, une nouvelle poupée russe vient coiffer les précédentes avec ses sensations, ses croyances, ses émotions, ses possibilités de réagir et de créer… Dans la jalousie une des poupées russes qui s’active le plus à l’intérieur de nous est celle du moment où nous avons compris, senti, vécu que nous n’étions pas le seul et unique au monde objet d’amour et d’attention de notre maman… qu’elle partageait tout ceci avec d’autres (un frère ou une sœur, son amoureux, une passion, elle-même (dans ses ressources ou dans sa dépression)… Et parfois ce moment est la source d’une grande blessure, une profonde psycatrice…
Alors nous réagissons avec les ressources d’un tout petit (blâmer, piquer une crise, pleurer, avoir envie de taper…). Nous avons des réactions de l’âge du tout petit que nous étions au moment de cette prise de conscience que nous n’étions pas ce seul et unique objet d’amour et d’attention. Et dans un corps d’adulte ces réactions sont à tout le moins a-relationnelles, et au pire dangereuses !
Nous avons pu dessiner dans notre paysage intérieur une croyance que nous ne sommes pas assez –intéressant – ou beau – ou gentil – ou intelligent – ou etc…. Et allons dépenser beaucoup d’énergie à lutter contre cette croyance, et nous sentir menacé quand nous voyons (ou imaginons) un ou une potentiel(le) rival. En bref, nous vivons un enfer intérieur de « je ne suis pas assez ».
Cette poupée russe va pouvoir se réveiller dans la relation amoureuse et nous agir dans cette tentative inconsciente de nous sentir ENFIN unique objet d’amour de l’autre. TOTALEMENT CONTRE-PRODUCTIF !
Cet aiguillon de la jalousie nous met en énergie et peut apporter des cadeaux de désir, de vitalité, d’attentions, mais lorsqu’il franchit un certain seuil d’intensité il va nous rendre au mieux désagréable, au pire infréquentable. .
Nous devons apprendre que nos émotions à l’occasion de l’autre ne nous donnent aucun droit sur l’autre.
Il nous faut apprendre à éliminer cette sensation qui dérange à l’intérieur de soi et non pas à l’extérieur de soi. La seule prise constructive est un voyage authentique et courageux à l’intérieur de soi pour prendre soin de cette poupée russe blessée qui nous prend en otage. Sinon nous devenons non seulement dangereux pour la relation mais aussi pour les autres ! C’est un puits sans fond.
Le jaloux doit prendre la responsabilité de cette sensation qui n’a rien à voir avec l’autre. C’est LE pas salvateur, la seule porte ouverte à la transformation va être de restaurer le monde en vous (plutôt que chercher à changer l’autre).
Rien ne sert de mettre votre énergie à contrôler l’autre, le manipuler ou le pister, ces stratégies sont nulles et non-avenues et tueront votre relation à petit-feu.
Jaloux: ne vous fiez à aucune « preuve » que votre cerveau jaloux concocterait, c’est une impasse qui vous rendra infréquentable ou dangereux.
Occupez-vous de déployer vos talents, vous y gagnerez non seulement le sens de votre valeur à vos yeux mais aussi beaucoup de joie, de vitalité et de « sexyness » ! Concentrez plutôt votre énergie à faire rayonner la merveille que vous êtes.
Nul besoin pour le partenaire de justifier ou expliquer quoi que ce soit, la jalousie fera feu de tout bois pour alimenter ce petit ogre intérieur inconscient… Ne vous laissez pas avaler par la culpabilité, elle atténuerait votre vitalité et la relation pourrait devenir un pacte perdant/perdant. Ces palabres épuisantes et désespérantes ne feront qu’user la relation.
Si vous vivez avec un partenaire jaloux, tenez dans votre cœur une partie très vulnérable de cette personne qui n’a pas eu les ressources pour garder un bon sens de soi dans l’enfance. Mettez le focus sur ce que vous aimez chez l’autre, ce qui vous fait l’aimer, aidez-l’autre à retrouver l’amour de soi. Parlez-lui de votre amour. Vous pouvez être un vrai soutien dans ce projet de guérison intérieure. Et il est à parier que de donner cela à l’autre vous fasse grandir aussi. Cette personne a cru (et croit probablement encore au fond ) qu’elle ne méritait pas d’être aimée et elle a PEUR.
Ce peut-être un vrai chemin gagnant/gagnant pour le couple d’inviter de la conscience, de la vulnérabilité, de l’écoute profonde et de l’authenticité dans votre relation.
Florentine d’Aulnois Wang
Auteur de « les clés de l’Intelligence Amoureuse » chez Larousse
Ça vous parle? Réagissez!
Vous aimez? Partagez!
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »50px »][vc_column_text css= ».vc_custom_1579546944923{margin-bottom: 0px !important;} »]
Des solutions pour les couples
[/vc_column_text][mk_category feed= »product » item_id= »1579546968-5e25f958b49a5″][vc_empty_space height= »50px »][/vc_column][/vc_row]
Florentine d’Aulnois-Wang
Psychothérapeute, auteure, conférencière et fondatrice de l’Intelligence Amoureuse©
Catégories
Catégories d’articles
- Adolescence (4)
- Citation (40)
- Crise (18)
- Femme (5)
- Gratitude (3)
- Intelligence Amoureuse (51)
- Jeu (4)
- Neurosciences (7)
- News (33)
- Sexualité (14)
- Thérapie de couple (10)
- Vidéo (6)