Parlons de sexualité dans le couple : comment briser les tabous et se reconnecter

La sexualité est souvent un sujet délicat à aborder dans le couple. Pourtant, la communication sexuelle est essentielle pour entretenir une relation épanouie et harmonieuse. Dans cet article, je te guide pour surmonter les difficultés et créer une intimité émotionnelle forte. Alors, « Let’s talk about sex » !

Se dire dans le couple : une clé essentielle

Dans mon expérience de thérapeute de couple, j’ai souvent constaté que la communication sexuelle est l’un des défis majeurs. Beaucoup de couples évitent le sujet par peur de blesser l’autre, par honte ou par manque de mots. Cependant, c’est précisément cet évitement qui crée un fossé de plus en plus profond entre les partenaires.

Nos corps, nos rythmes et nos envies sont uniques. En tant que partenaires, nous devons apprendre à connaître nos corps respectifs. Il est indispensable de partager nos besoins et nos désirs évolutifs. Souviens-toi, ton partenaire n’a pas la notice de ton corps ni de tes envies, et celle-ci change avec le temps et les expériences. Une communication ouverte est donc cruciale pour maintenir une connexion sexuelle satisfaisante.

Aborder les problèmes de sexualité sans tabous

Il est facile de se trémousser sur le rythme entraînant d’une chanson comme « Let’s talk about sex, baby » des Salt-N-Pepa, mais dans la réalité, parler de sexualité reste une tâche ardue pour beaucoup. Les messages contradictoires que nous recevons dès notre enfance, entre hypersexualisation et répression, ne facilitent pas les choses. Nous avons tous grandi avec des idées préconçues et des tabous autour du sexe, que ce soit à cause des médias, des magazines, de la pornographie ou encore des discours moralisateurs religieux.

Entre la soif de connexion et la peur d’oser nous révéler tels que nous sommes, nous devons trouver un équilibre. Cette retenue nous empêche d’atteindre une véritable intimité, qui, rappelons-le, n’est pas seulement un acte physique mais une rencontre émotionnelle (et spirituelle) profonde.

Oser parler pour construire une sexualité épanouie

Pour construire une sexualité épanouie, il est nécessaire de parler de sexe sans filtres. Les statistiques montrent que 41% des femmes françaises déclarent ne plus faire l’amour, ce qui est extrêmement révélateur. Pourquoi une telle proportion ? Parce que nous n’osons pas aborder le sujet.Et que sans partager la notice de nos corps nous passons à côté l’un de l’autre. Nous devons communiquer sur nos désirs, nos craintes et nos besoins.

Un excellent moyen d’ouvrir le dialogue est d’utiliser des outils comme le jeu de cartes « L’Art de Jouir ». Ce jeu propose des phrases à compléter, telles que : « Une chose que j’aimerais que tu saches à propos de mon corps, c’est… ». Ce type de jeu encourage une communication douce, en profondeur, et permet d’apprendre sur soi et sur l’autre de manière ludique et moins intimidante.

Retrouver la connexion sexuelle pour rester vivants ensemble

Nos corps et nos envies changent avec l’âge, la santé, le stress et d’autres facteurs de la vie quotidienne. Il est donc crucial de maintenir la communication pour que notre vie sexuelle reste vibrante. Que tu sois dans une phase de vitalité sexuelle ou pas, fais de ce thème une habitude, un rituel. 

Les variations dans notre vie sexuelle sont normales. Un deuil, l’arrivée d’un enfant, un nouveau travail, ou même une pandémie peuvent perturber notre désir. L’important est de ne pas se perdre de vue dans ces moments. Reviens toujours au lien précieux qui vous unit, la reconnexion est possible à tout instant.

La révolution amoureuse passe par la connexion. Ose ouvrir le dialogue sur la sexualité pour transformer ta relation. Il est temps de briser les tabous et de se reconnecter, à soi et à l’autre. 

Pour aller plus loin, je t’invite à écouter l’épisode complet de mon podcast :

Épisode #116 Best Of été 2024 ‘Let’s talk about sex’

Plonge dans cette réflexion et découvre comment tu peux, pas à pas, révolutionner ta vie amoureuse.

À nos amours,

Florentine D’Aulnois-Wang.