de l’abus spirituel …

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« C’est toi qui a attiré cette situation, tu le voulais ».

« Si tu penses qu’il y a un problème avec les mots ou les actions de quelqu’un d’autre, c’est TOI qui est confus ».

« Tu fais juste de la projection, c’est tout dans ta tête ».

« Nettoie ta vibration et tu arrêteras de t’attirer de mauvaises choses ».

 » Tu es trop attaché au corps, va au-delà, le corps n’est pas qui tu es. »

« Si tu as des doutes, des peurs, de la résistance, de la douleur, de la colère, c’est que tu dois être dans ton ego totalement aveugle »

« Le passé est une illusion. Laisse-le aller tout de suite ! »

Beurk ! Je suis tellement fatigué de toutes ces conneries spirituelles New Age !

TOUTE spiritualité qui n’honore pas pleinement notre expérience humaine désordonnée, insoluble, directe, immédiate, incarnée, me pèse. Car elle ne salue pas profondément la lutte de nos cœurs rudes et tendres.

Ainsi nous culpabilisons de nos imperfections et vivons la honte de nos limites.

Non, ce n’est pas toujours ta projection.
Oui, il arrive que d’autres personnes SOIENT réellement abusives et qu’on doive les faire cesser.
Non, tout n’est pas toujours « dans ta tête « .
Oui, ton corps compte. Tes sentiments aussi.
Non, tes doutes et tes peurs ne sont pas des «défauts», ils ne sont pas « mauvais » ou « non évolués ».
Non, tu n’attires pas l’abus par une «fréquence vibratoire» défectueuse.
Non, tu n’as mérité aucunement d’être maltraité, que ce soit au nom de la Vérité, au nom de Dieu, au nom de l’Amour, ou DE TOUT AUTRE NOM.
Oui, tes limites méritent d’être respectées, ton «oui» ET ton «non» aussi.
Non, il n’est pas correct que des enseignants spirituels agressent des gens « pour leur propre bien »; qu’ils les choquent pour les éveiller, les éclairer, les aider à lâcher leur « ego ».
Les enseignants qui utilisent l’abus comme outil sont simplement des agresseurs, pas des enseignants.

Je récuse toute spiritualité qui rejette notre humanité tendre, vulnérable et fragile.

Je récuse toute spiritualité qui nous fait honte de nos pensées et sentiments si précieux, si humains.

Je récuse toute spiritualité commençant ses phrases par  » si vous étiez éveillé… »

Je récuse toute spiritualité qui sépare le soi du non soi, le divin de l’humain, le sacré du profane, l’absolu du relatif, le ciel de la terre, la dualité de la non dualité, le matériel du spirituel.
Une fois, j’ai entendu un célèbre enseignant spirituel s’adresser ainsi à une femme endeuillée :  » Votre chagrin est illusoire; il n’est que l’activité du soi séparé. Un jour, le moi séparé disparaîtra, et avec lui, toute souffrance « .
Et c’est alors que j’ai vu cette profonde, profonde maladie et inhumanité au cœur de la spiritualité contemporaine : l’invalidation du traumatisme, les fausses promesses, les jeux de pouvoir, le bannissement du féminin.
C’est pourquoi, j’ai juré de m’incliner devant ce putain de cœur brisé comme s’il s’agissait de Dieu lui-même.
Jusqu’à la fin des temps.

Jeff Foster

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La Jalousie: Amie ou Ennemie du couple?

jalousie couple

[vc_row][vc_column][vc_column_text]La jalousie est de la famille des émotions de l’ordre de la peur, la peur de perdre : peur de perdre l’autre. Cette peur de perdre fait souvent partie du « package » de l’attachement, elle est naturelle à dose homéopathique et aussi elle peut devenir un vrai poison (mortel parfois…).

Dans la plupart des relations amoureuses (et parfois même amicales ou familiales) cette émotion s’invite, plus ou moins fort, plus ou moins refoulée, plus ou moins vivifiante ou mortifère…Certains se servent de sa morsure pour raviver la flamme, mettre du piment au sein du couple… C’est une émotion qui peut mettre beaucoup de vie.

L’émotion de la jalousie, comme chacune de nos émotions, est une boussole.

Elle nous enseigne sur deux registres, écoutons ses voix :

Elle nous dit « je tiens à toi », « tu comptes », « tu es précieux(se) pour moi », elle dit notre attachement.

Et aussi elle nous dit « je n’arrive pas à croire que j’ai assez de valeur pour garder ton amour», « j’ai peur de ne pas être assez », « quand je me compare je me sens perdant(e), moins bien que d’autres ».

Il nous est possible de prendre les cadeaux de ces messages et donner une voix authentique et vulnérable à cette émotion. Et aussi de dire notre attachement, dire à l’autre le précieux de sa présence dans notre vie, le sentir, s’en réjouir….

Et aussi nous pencher, rencontrer, accueillir cette partie de nous qui n’a pas eu la chance, dans notre voyage de l’enfance, d’ancrer le sens de notre valeur. Ce « tu es unique, spécial, magnifique », « tu es aimable (au sens premier du terme) » n’a pas pu s’imprimer. . Il est possible de nous mettre en route pour restaurer notre estime de nous.

Nous sommes comme un empilement de petites « poupées russes » depuis notre naissance. A chaque événement, chaque moment, chaque vécu depuis tout petit, une nouvelle poupée russe vient coiffer les précédentes avec ses sensations, ses croyances, ses émotions, ses possibilités de réagir et de créer… Dans la jalousie une des poupées russes qui s’active le plus à l’intérieur de nous est celle du moment où nous avons compris, senti, vécu que nous n’étions pas le seul et unique au monde objet d’amour et d’attention de notre maman… qu’elle partageait tout ceci avec d’autres (un frère ou une sœur, son amoureux, une passion, elle-même (dans ses ressources ou dans sa dépression)… Et parfois ce moment est la source d’une grande blessure, une profonde psycatrice…

Alors nous réagissons avec les ressources d’un tout petit (blâmer, piquer une crise, pleurer, avoir envie de taper…). Nous avons des réactions de l’âge du tout petit que nous étions au moment de cette prise de conscience que nous n’étions pas ce seul et unique objet d’amour et d’attention. Et dans un corps d’adulte ces réactions sont à tout le moins a-relationnelles, et au pire dangereuses !

Nous avons pu dessiner dans notre paysage intérieur une croyance que nous ne sommes pas assez –intéressant – ou beau – ou gentil – ou intelligent – ou etc…. Et allons dépenser beaucoup d’énergie à lutter contre cette croyance, et nous sentir menacé quand nous voyons (ou imaginons) un ou une potentiel(le) rival. En bref, nous vivons un enfer intérieur de « je ne suis pas assez ».

Cette poupée russe va pouvoir se réveiller dans la relation amoureuse et nous agir dans cette tentative inconsciente de nous sentir ENFIN unique objet d’amour de l’autre. TOTALEMENT CONTRE-PRODUCTIF !

Cet aiguillon de la jalousie nous met en énergie et peut apporter des cadeaux de désir, de vitalité, d’attentions, mais lorsqu’il franchit un certain seuil d’intensité il va nous rendre au mieux désagréable, au pire infréquentable. .

Nous devons apprendre que nos émotions à l’occasion de l’autre ne nous donnent aucun droit sur l’autre.

Il nous faut apprendre à  éliminer cette sensation qui dérange à l’intérieur de soi et non pas à l’extérieur de soi. La seule prise constructive est un voyage authentique et courageux à l’intérieur de soi pour prendre soin de cette poupée russe blessée qui nous prend en otage. Sinon nous devenons non seulement dangereux pour la relation mais aussi pour les autres ! C’est un puits sans fond.

Le jaloux doit prendre la responsabilité de cette sensation qui n’a rien à voir avec l’autre. C’est LE pas salvateur, la seule porte ouverte à la transformation va être de restaurer le monde en vous (plutôt que chercher à changer l’autre).

Rien ne sert de mettre votre énergie à contrôler l’autre, le manipuler ou le pister, ces stratégies sont nulles et non-avenues et tueront votre relation à petit-feu.

Jaloux: ne vous fiez à aucune « preuve » que votre cerveau jaloux concocterait, c’est une impasse qui vous rendra infréquentable ou dangereux.

Occupez-vous de déployer vos talents, vous y gagnerez non seulement le sens de votre valeur à vos yeux mais aussi beaucoup de joie, de vitalité et de « sexyness » ! Concentrez plutôt votre énergie à faire rayonner la merveille que vous êtes.

Nul besoin pour le partenaire de justifier ou expliquer quoi que ce soit, la jalousie fera feu de tout bois pour alimenter ce petit ogre intérieur inconscient… Ne vous laissez pas avaler par la culpabilité, elle atténuerait votre vitalité et la relation pourrait devenir un pacte perdant/perdant. Ces palabres épuisantes et désespérantes ne feront qu’user la relation.

Si vous vivez avec un partenaire jaloux, tenez dans votre cœur une partie très vulnérable de cette personne qui n’a pas eu les ressources pour garder un bon sens de soi dans l’enfance. Mettez le focus sur ce que vous aimez chez l’autre, ce qui vous fait l’aimer, aidez-l’autre à retrouver l’amour de soi. Parlez-lui de votre amour. Vous pouvez être un vrai soutien dans ce projet de guérison intérieure. Et il est à parier que de donner cela à l’autre vous fasse grandir aussi. Cette personne a cru (et croit probablement encore au fond ) qu’elle ne méritait pas d’être aimée et elle a PEUR.

Ce peut-être un vrai chemin gagnant/gagnant pour le couple d’inviter de la conscience, de la vulnérabilité, de l’écoute profonde et de l’authenticité dans votre relation.

 

Florentine d’Aulnois Wang

Auteur de « les clés de l’Intelligence Amoureuse » chez Larousse

 

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Couple: Quand les fusibles sautent … La biologie du conflit.

De notre réactivité ou quand « Brutus » prend les commandes dans notre relation.
Nos architectures neurologiques sont fascinantes! Je vais vous expliquer en quelques lignes comment notre cerveau est en risque de disjoncter dans le conflit.
En situation de stress l’amygdale (un noyau gros comme une cerise logé dans le cerveau émotionnel ) prend les commandes dans notre tête et « débranche » notre néocortex (surtout la partie du lobe préfrontal).
Le néocortex est le siège (entre-autres) de la raison, du langage, de nos capacités à penser le monde ou à mettre en perspective, de notre conscient. C’est dans notre lobe frontal que se logent des règles comme  « tu ne tueras point » et autres lois humaines et sociales, nos valeurs. Il est notre cerveau « pensant ».
Mettre sur « pause » cette partie du cerveau en cas de grand stress permet de court-circuiter la pensée pour apporter une réponse rapide, ce qui peut nous sauver la vie…  Mais cette amygdale peut manquer de discernement!
Vous êtes vous déjà entendu dire « j’ai pété les plombs, un fusible a sauté, j’ai disjoncté, je ne sais pas ce qui m’a pris… » .
Et c’est exactement cela: votre cerveau émotionnel surchargé par le stress a coupé le contact avec votre cerveau rationnel, vous êtes passé en mode « fight for life », l’autre est devenu l’ennemi à combattre. Plus rien n’existe de l’empathie, de la connexion, des sentiments que vous éprouvez , ni de vos valeurs et règles de vie personnelles ou sociales…
Votre petit « Brutus » intérieur a pris les commandes et déverse dans l’organisme des flots d’ hormones qui vous préparent au combat (cortisol, noradrénaline…)
(voici une petite vidéo de David Servan Schreiber  illustrant parfaitement ce mécanisme  https://www.youtube.com/watch?v=CO-b5Y8jo14 )
C’est ce qui peut nous conduire à émettre des mots, commettre des actes dommageables ou irréparables , même avec ceux que nous aimons profondément, simplement parce qu’une partie de notre cerveau est inhibée….
Des mots ou des gestes que nous regrettons sincèrement dès que le néocortex peut refaire son travail…Or les dommages sont là!  Nous pouvons devenir  d’une grande violence psychique ou physique car toute notre énergie est canalisée pour mettre l’autre (qui est désormais le danger, l’ennemi) à terre.
Brutus est contagieux! C’est à dire que quand l’une des personnes impliquées passe en mode « Brutus » dans la discussion (dispute), l’autre ne va pas tarder à faire de même!
Imaginez le tableau: nous avions deux amoureux essayant d’aborder un sujet sensible, nous voilà avec deux dinosaures prêts à tout; nous avions deux conducteurs dans leurs voitures (et une priorité à gérer) et nous voilà avec deux coqs en combat à la vie à la mort….(sans néocortex notre cerveau est proche de celui des animaux!)
Il nous faudra alors 20 mn de calme pour redevenir un être qui pense et qui est en lien avec son amour et quitter le mode Brutus, c’est ce que montrent les recherches par IRM ( 22 minutes exactement sans stimulation de l’amygdale).
Mon conseil aux couples (et à tous d’ailleurs) est de quitter la discussion dès que vous sentez que l’un ou l’autre « disjoncte »; non pas pour fuir le sujet mais bien pour protéger le lien, la sécurité avec l’autre, la santé de la relation.
Nous ne sommes pas tous égaux devant Brutus, certains d’entre nous ont un « sang-froid » remarquable (techniquement des liaisons synaptiques super performantes entre néocortex et cerveau archaïque), d’autres sont plus réactifs…
La fatigue, la faim, le cycle hormonal, la douleur physique, l’insécurité influencent notre réactivité .
Une bonne nouvelle dans ce monde de Brutus: ça s’entraîne!
Par le dialogue intentionnel Imago par exemple (mon dada), mais aussi par la méditation, la respiration consciente et autres, il existe de nombreuses façons de solidifier notre réponse corticale; autrement dit de rester en contact avec nos belles aptitudes à l’échange et ne pas nous laisser embarquer dans la peur et la réactivité lorsque notre partenaire vient toucher des zones sensibles chez nous. La plasticité du cerveau est réelle et d’un potentiel incroyable.
Mon conseil aux couples en pleine crise : pour protéger le lien, l’autre et vous-même, quand vous sentez que ça « disjoncte », partez vous ressourcer 20 mn au moins. Quittez la scène du conflit. Souvent la reconnexion dans le cerveau passe par une activité dans le Corps (douche, jogging, yoga…), la Nature (balade, contemplation…) ou une activité sollicitant très directement le néocortex (lecture, méditation, sudoku….). L’idée étant vraiment de retirer de l’énergie de notre cerveau archaïque. Trouvez ce qui marche pour vous.
Il est inutile et illusoire de penser que nous réglerons quoi que ce soit dans la relation lorsque nous sommes en « Brutus », nous ne traitons pas avec la bonne partie de notre cerveau, tout ce qui peut arriver alors est de la bouillie relationnelle!

Florentine d’Aulnois-Wang

ps 1: j’ai volontairement caricaturé et simplifié le fonctionnement cérébral pour illustrer mon propos)
ps 2: mon champ de prédilection est le couple, cependant cette note s’applique vraiment dans nos relations plus étendues: avec nos parents, nos enfants, nos amis, nos collègues bien plus encore.)

Vous pourrez en lire plus dans « les clés de l’Intelligence Amoureuse »  (Larousse) dont ce texte est extrait.

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Cher parent, voilà la lettre que j’aimerais pouvoir t’écrire. Ton ado.

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« Cher parent:
Ce conflit dans lequel nous sommes là, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas te le dire parce que je n’ai pas les mots pour …et puis de toute façon ce que je dirais n’aurait pas vraiment de sens. Mais j’ai besoin de ce conflit. Désespérément.

J’ai besoin de te haïr pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives à ma haine, et à celle que tu ressens envers moi. J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe la raison de notre différend : horaires, devoirs, linge sale, chambre en bazar, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d’amis, mauvaises fréquentations… Peu importe. J’ai besoin de me confronter à toi et j’ai besoin que tu me confrontes en retour.
J’ai vraiment besoin que tu tiennes ton bout de la corde. Tiens le pendant que je secoue, pendant que je cherche mes appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens désormais. Avant je savais qui j’étais, je savais qui tu étais, je savais qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus. En ce moment, je cherche mes limites, et parfois je ne peux les sentir  qu’a travers celles que tu me mets quand je te pousse à bout. Repousser tes limites me permet de  découvrir les miennes. Quand je fais ça je me sens exister, et pendant une minute je peux reprendre ma respiration.
Je sais que le tendre enfant que j’étais te manque. Je le sais, parce que ce tendre enfant me manque aussi, c’est pour partie ce qui est tellement douloureux pour moi en ce moment.
J’ai besoin de ce conflit, j’ai besoin de vivre que, quels que soient mes sentiments, mes émotions, aussi forts, aussi durs qu’ils puissent être; ils ne nous détruiront ni toi ni moi. J’ai besoin que tu m’aimes y compris dans le pire de moi-même, même quand il te semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que ce soit toi qui portes mon amour et le tien. Mon amour pour toi et le tien, mon amour pour moi et le tien.
Je sais combien c’est difficile d’endosser le mauvais rôle, de ne pas se sentir aimé. Je le sais parce que je le vis moi-même.
Cependant j’ai besoin que tu tiennes debout. Va chercher de l’aide auprès d’autres adultes si il le faut, monte un groupe de soutien « survivre à la rage de son ado » si tu veux.  Parce que pour le moment je ne peux pas t’aider…
Juste ne me lâche pas. S’il te plait ne lâche pas ce combat. J’en ai besoin.
C’est ce conflit qui va me montrer que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signent pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter même si je dois décevoir.
Et ce conflit là un jour va cesser. Comme l’orage passe. Et je vais l’oublier, et tu vas l’oublier. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu tiennes à nouveau. Je vais en avoir  besoin encore et encore pendant des années.
Je sais que c’est un boulot ingrat.. Probablement je ne te montrerai aucune gratitude pour cela, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait,je vais même probablement te critiquer pour tout ce travail difficile . Comme si ce que tu fais n’est jamais suffisant. Et pourtant, je compte et je dépends complètement de ta capacité à demeurer en face de moi dans ce conflit. Peu importe combien je gueule, peu importe combien je boude. Peu importe combien je me coupe dans le silence.
S’il te plaît, reste debout et tiens ton bout de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important qui puisse être fait pour moi en ce moment.
Avec amour, ton adolescent. « * Texte original The Letter Your Teenager Can’t Write You  de Gretchen Schmelzer, psychologue américaine . (Traduction Florentine d’Aulnois-Wang).

 

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Nos comportements déroutants sont un appel à l’aide dans le couple.

Nous sommes des êtres d’amour et de compassion, nous sommes des êtres naturellement doués pour le lien. A la naissance nous avions un potentiel relationnel inégalable!

(Observez les bébés, voyez comme ils sont capables d’être intensément en lien, entièrement en lien.)
Puis nos blessures dans la relation nous ont fait « congeler » de nos facultés.( Et nous avons eu souvent de bonnes raisons de faire comme ça. Il a été vital pour nous de demeurer dans l’amour de nos parents, alors nous avons renoncé à des parties entières de nous ). Non seulement ces renoncements nous ont coûté, mais nous avons visité à ces occasions des zones d’insécurité ou de souffrance dans le lien à l’autre…
Lorsque nous sommes touchés, blessés dans notre couple, c’est une histoire de « déjà vu » à l’intérieur. L’autre vient réveiller d’anciennes douleurs (sensation d’être abandonné, rejeté, ou peur de l’être, peur de perdre le lien, sentiment d’humiliation,…). Alors le tout petit à l’intérieur de nous pousse un cri existentiel. C’est déroutant. (Nous pouvons aller jusqu’à « disjoncter » si Brutus s’en mêle…)
Ce cri est émis depuis les profondeurs, depuis le cœur de notre enfance (voir l’article « les poupées Russes » ), une des petites poupées russe à l’intérieur de nous est en crise… C’est la protestation non entendue, l’indignation justifiée du tout petit .
Notre comportement déroutant vient protéger notre point faible, la vulnérabilité d’un enfant intérieur avec une histoire chargée. Dans cette charge émotionnelle nous nous saisissons d’un ancien réflexe pour tenter de substituer à la douleur éprouvée une sensation de contrôle de la situation. Parce que c’est insoutenable…
Certains d’entre-nous boudent, se ferment, d’autre hurlent, pleurent, d’autres deviennent des torrents de blâme, la palette est infinie et…déroutante pour notre partenaire. Alors que nous avons précisément le plus besoin de sentir la sécurité du lien,nous adoptons des comportements qui invitent à l’inverse! Nous sommes de drôles de bestioles…
La grande douleur est qu’en poussant ce hurlement nous allons rencontrer chez notre partenaire du rejet, ou de l’incompréhension, de la critique ou de la condamnation…Alors que nous avons besoin d’être rencontrés là en-dessous, dans ces quartiers mal éclairés de notre enfance, où nos plaintes continuent à gronder; mais nous provoquons le retrait de notre partenaire…
Un proverbe chinois dit

« Aime-moi lorsque je le mérite le moins,
car c’est alors que j’en ai le plus besoin. »

Quelle sagesse!
Nous avons besoin d’être compris dans notre douleur, ou notre terreur de tout petit. Nous avons besoin que cela s’accueille. Le potentiel de réparation est immense.
L’espace sacré de notre relation peut devenir puissamment transformateur.
Devenez le baume pour la solitude et la peur de l’autre. Embrassez le cri de l’enfant, apaisez sa douleur, même si ses comportements vous déroutent…
Regardez votre partenaire avec de nouveaux yeux, des yeux qui savent que ces comportements déroutants ne sont pas le fruit de leur essence profonde mais le signe qu’une vive douleur s’est réveillée. Accédez à votre empathie, accueillez ce besoin de sentir la connexion. Aidez-le. Il est en souffrance et vous détenez un remède miracle: votre amour.
Et aussi
Devenez conscient que ce n’est pas cet autre, votre partenaire qui vous blesse mais qu’il ne fait que passer ses mains sur d’anciennes blessures. Que ce hurlement de l’intérieur ne lui est pas vraiment destiné, mais qu’il s’adresse à un des personnages de votre enfance. Respirez.Votre douleur est réelle et vous avez vraiment besoin de l’autre. Restez-en lien avec cet être magnifique que vous avez invité dans votre vie. C’est là que la guérison commence!

Florentine d’Aulnois-Wang

PS: à transposer à nos enfants: c’est quand ils sont le plus en crise (et le plus en douleur, pris dans une sensation insoutenable de perte du lien) qu’ils ont le plus besoin de sentir notre amour, notre chaleur, notre contenant. Même si il est très difficile de donner de la compréhension ou un câlin à un enfant en crise, le chemin de lien et l’installation de la sécurité intérieure sont immenses de notre douceur. Pensez-y la prochaine fois que vous les voyez se rouler par terre. Respirez , délestez votre charge émotionnelle et apportez-leur du soutien, il y a désarroi…(Tout comme pour le petit à l’intérieur de vous où de votre partenaire parfois) Et si c’est trop difficile, surtout ne partez pas dans le reproche ou la coupure…

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En amour, nos peaux sont plus intelligentes que nos mots …

Nous traversons parfois des moments tendus, l’ambiance est lourde; chez certains gorgée d’étincelles, chez d’autres empesée de silences chargés. Nous nous sentons déconnectés, à des kilomètres l’un de l’autre… Le passage est douloureux, plus où moins selon notre sensibilité (et selon la vigueur de nos blessures d’enfance).
Brutus se taille la part du lion, notre réactivité est aux commandes et nous pensons naïvement qu’elle nous protège de notre « affreux » partenaire (qui a du faire bien des choses de travers, sinon nous n’en serions pas là 😉 ). Parce que lorsque l’autre appuie sur nos « boutons rouges », ces zones de nous qui demandent à grandir, nous préférons le trouver affreux et mettre sur lui le blâme plutôt que de regarder l’appel de la vie à grandir, à nous déployer plus large, à récupérer nos talents.
Avez-vous remarqué que dans ces moments là nous ne nous regardons plus (je parle de goûter son partenaire avec les yeux, d’investir le pont du regard …), et nous ne nous touchons plus, ni les mains, ni les corps, rien ?…
Quelle bêtise de nous priver de ces canaux à des moments où le besoin de connexion , de sécurité affective est si criant!
Evidemment nous allons avoir à faire un travail de nettoyage, évidemment nous devrons visiter ces endroits sensibles qui ont été touchés, évidemment il faudra passer par le langage et ne pas rater une occasion de se connaitre mieux. Sinon la fermentation de toutes ces occasions empoisonnera l’espace sacré de notre relation…
Mais l’heure n’est pas à la parole.
L’heure est aux peaux.
L’heure est aux respirations.
L’heure est aux corps.
Devenez intentionnel et conscient dans la relation.
Prenez votre partenaire dans vos bras, en silence, au moins une minute. Sentez son odeur, si familière; sa chaleur, tellement touchante ; les battements de son cœur, sa respiration,  il est vivant, sensible, il est là avec vous… Regardez-vous dans les yeux avec des yeux doux, regardez-vous dans les yeux longuement, reconnaissez-vous. Vous étiez tellement loin!  (à faire aussi quand la météo est au beau fixe, c’est du carburant pour votre relation).
Prenez-vous les mains, laissez-vous sentir l’autre, ne serait-ce que par ce contact. Depuis tous ces mois, toutes ces années ensemble vous avez créé un code avec vos peaux, c’est votre code à tous les deux. Vos peaux savent le merveilleux de l’autre, elles ne se seront pas laissées avoir par vos cerveaux et leurs cohortes de projections et d’élucubrations douloureuses…
Votre cerveau va commencer à inonder votre corps d’un cocktail d’hormones bénéfiques pour le lien, l’apaisement, le bien-être… et la santé en général ! (peau, système immunitaire ….) Je publierai bientôt ici un billet spécial scientifique sur ces passionnantes hormones de l’amour.
Ne vous privez plus jamais de ce média des peaux, vos mains l’une dans l’autre échangent des milliers d’informations à votre insu et sont dans ces moments beaucoup plus constructives que vos cortex. Ne vous privez jamais de cette nourriture de l’étreinte.
Quand vous dormez, laissez toujours traîner une main, un mollet, une fesse à portée de l’autre; même en dormant, ça communique! Surtout ne faites pas chambre à part quand l’heure est à l’orage, vos passeriez à côté de belles occasions de reconnexion (sans rien forcer surtout ).
Laissez-vos corps retrouver le chemin de vos cœurs !

Florentine d’Aulnois-Wang

In « Les clés de l’Intelligence Amoureuse »

NB : je ne parle pas ici du baiser, ni de la sexualité, qui appartiennent à d’autres registres (tout aussi passionnants et délicieux), je réserve ces thèmes pour de futurs billets, il y a tant à dire… Aujourd’hui vous invite aux retrouvailles par le corps, par la peau, tout simplement…

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Comprendre et dissoudre nos conflits de couple

Quand le brouillard commence à envahir l’Espace de notre relation, que l’ambiance se tend, notre peur de perdre le lien nous envoie dans des réactions bien curieuses…

Si nos réactivités sont activées, Brutus se met en route (Brutus c’est le petit surnom de notre cerveau archaïque, celui qui nous fait prendre à l’occasion notre amoureux(se) pour un ennemi. Souvenez-vous (cliquer ici pour retrouver l’explication)!).
Nos 50 nuances de Brutus peuvent aller de hausser le ton, crier, hurler à une forme de violence physique directe  (parfois fatale malheureusement), en passant par tout un éventail de réactions comme claquer la porte, taper dans un mur, joyeusement envoyer valser une assiette ou élaborer la pire critique pour notre partenaire, celle qui fait mouche, celle qui met à terre psychologiquement… Nos mécanismes de survie nous mettent en mode « fight for life » alors nous attaquons.
Pas joli joli, mais surtout très très délétère pour le lien, pour la sécurité, pour la confiance, pour l’amour, pour les êtres.
Heureusement Brutus s’éduque et il existe de multiples chemin pour entraîner notre cerveau à contenir sa partie archaïque.(voir Brutus)
D’autres embûches nous attendent…
Quand une de nos poupée russe est touchée par la relation, quand un de nos petits Moi revit une sensation du passé, c’est à dire lorsque que mon partenaire me propose dans le lien quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un de mes vécu d’enfant douloureux , je vais m’empresser d’aller enfiler mon armure, mon costume de défense, les protections que j’ai mises en place quand j’étais petit… Et la palette est infinie! Et c’est parti:
Certains boudent, se coupent, partent. Chez d’autres c’est l’ange de l’oubli qui passe et les souvenirs disparaissent. Certains partent en fou rire, ou en cynisme. Chez celui là la parade c’est la surexcitation, chez  celle-ci le torrent de larme. Pour celle-ci un désir sexuel fulgurant, pour celui-là le besoin de téléphoner à sa mère (ou inversement), pour un autre encore le mutisme, celle-là disparaît derrière le mur de son regard, cette autre se tourne vers une tablette de chocolat.Lui là-bas court voir des amis, cet autre court chez une maîtresse. Elle se tourne vers ses enfants, lui se réfugie dans son travail, celle là se plonge dans des livres ou sa série préférée, celui-là boit un petit verre…(relire Les Fuites de la Relation) 
Je continue? il y a aussi le flot de critiques, le « tu es comme ta mère », les insultes qui pleuvent, les soupirs, les menaces de séparation, la comparaison avec d’autres qui seraient beaucoup mieux, la jalousie, tous ces comportements déroutants qui sont un appel à l’aide et qui pourtant accroissent l’insécurité et la distance…(lire ici)
Un des points partagé à toutes nos défenses, le plus petit dénominateur commun de nos parades de survie est ce que j’appellerais la « face de limace ». La face de limace est une capacité que nous avons tous à mettre un masque froid, ou menaçant, un masque sur notre visage qui dit « je ne suis plus là » « je suis blessé(e) »,  » je suis fâché(e) ». Une bonne bouille bien fermée, voire hostile, qui cache notre détresse. Il est tellement difficile de montrer notre vulnérabilité! Plutôt que de dire le ténu de notre chagrin, la dentelle filée de nos constructions affectives, nous montons un mur. Et derrière ce mur c’est la double peine (peine au sens de punition et aussi au sens de chagrin):
La peine pour notre partenaire : Nous privons l’autre de nous, de notre chaleur, de notre beauté, de nos qualités, notre présence aimante, notre partenariat. Tu avais un partenaire, un amoureux? et bien toc! Regarde-bien mon visage.Maintenant tu as un problème à gérer! Regarde ce que tu fais de moi! Punition!
Et peut-être le pire: La peine pour moi! Derrière ce masque je me fige. Je ne suis plus en contact avec ma chaleur, ma joie, mes talents…Je ne vais pas mettre de la musique ou faire un plat délicieux ou chanter dans la maison alors que tu dois voir sur mon visage combien ça ne vas pas ce que tu as dit ou fait! Je finis par y croire: en imprimant ce masque de douleur et de fermeture mon cerveau commence à vraiment me croire, alors je me sens malheureux(se) et fermé (e).
La double peine c’est que non seulement je ne suis plus en lien avec toi, mais peut-être pire; je ne suis plus en lien avec moi!
Certains couples arrivent avec ce désespoir: je ne te reconnais plus, je ne me reconnais plus! Que sommes nous devenus!
Deux êtres magnifiques et amoureux se sont métamorphosés en deux armures en lutte, deux faces de limace. Quelle douleur! (et quelle fatigue, quelle solitude et …quel gâchis!) Chacun est loin de soi et loin de l’autre…
Devenons INTENTIONNELS ET CONSCIENT dans notre relation! Fondons les masques, osons nous rencontrer dans nos vulnérabilités, dans notre tendre, notre sensible, notre humain!
Il s’agit de passer de « tu as vraiment un problème » à « comment est-ce que je peux t’aider avec ça? »
Il s’agit d’intégrer profondément que l’autre n’est pas le tranchant qui blesse, mais qu’il est tellement près de notre cœur qu’il appuie sur nos anciennes blessures, sans aucune intention de nuire, empêtré dans ses réactions de défense. Et que les deux ont besoin de soutien et de conscience, parce qu’il y a de la douleur là en-dessous.
Il s’agit de passer du jugement  à la curiosité.
Il s’agit de passer de « tu es affreux de me faire mal comme ça » à « quand tu fais ça, ça me met en réaction d’une façon tellement douloureuse, j’ai besoin que tu m’aides à comprendre ce qui m’arrive ».

Restons PARTENAIRES!  

  Pour le meilleur et pour le pire.   C’est possible!    C’est même merveilleux.

Parce que c’est la qu’est la croissance, c’est là qu’est la mission du couple.

Florentine d’Aulnois-Wang

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Quoi faire quand l’autre ne veut pas bouger ? … Un peut changer le Deux

Et quand l’autre ne veut pas bouger?… Cette  question m’est souvent adressée. Elle me touche profondément parce qu’elle est posée de l’endroit d’une vraie douleur.
L’un des deux, souvent sur un chemin de développement personnel se sent « porter » la transformation dans le couple, avec toute la peur de perdre le lien, les croyances que rien n’avancera si l’autre ne fait pas de même,  et le sentiment d’injustice d’être le seul à….
Cette insécurité peut nous faire devenir assez agressif dans le lien , dans notre insistance, et nous faire oublier la liberté de nos différences…
(lire « nos comportements déroutants »)
Cette porte du changement ne s’ouvre que de l’intérieur, c’est un appel intime, nul ne peut la forcer, juste la suggérer.
Respirez…
Vous faites un travail magnifique, vous êtes en chemin vers vous-même: lorsque l’un change, la relation change! Ayez confiance.
Un peut et va transformer le Deux parce que c’est bien la Relation qui donne naissance à deux Individus (et non deux individus qui donnent naissance à la relation), tout ce que nous mettons dans la relation (ou pas) nous façonne, chacun.
Rayonnez de votre chemin intérieur, vous éclabousserez la relation de votre nouvelle lumière. Et l’autre en commençant à danser cette nouvelle danse avec vous se transformera…en douceur…pour se retrouver, pour retrouver toutes ses capacités au lien. L’amour nous ramène doucement à nous même quand nous suivons son flow .
Il est plus fertile d’embarquer l’autre dans le cadeau joyeux de nos transformations profondes qu’en habitant le langage du reproche et de l’insuffisance.
Parfois nous portons plus tel ou tel aspect du couple, c’est vrai. Cela peut devenir une souffrance si nous braquons la caméra là, sans regarder tout ce que l’autre porte aussi, différemment, à sa façon. Je te porte, tu me portes, on se porte…
Sortir de la lutte de pouvoir c’est arrêter de compter et célébrer tout ce qu’on se porte et comme c’est bon. Bon de se sentir porteur, bon de se sentir porté. Et selon les mouvements de vie , et selon les moments de vie, les équilibres changent.
C’est pour cela que le Deux est merveilleux: il est beaucoup plus que la somme des parties. (voir Éloge du couple)
Honorez les aspects du couple que votre partenaire porte et honorez vous de porter cette partie de la transformation,Bravo!

Florentine d’Aulnois-Wang

In « les clés de l’Intelligence Amoureuse » Larousse 2018

 PS: Evidemment dans mon regard le creuset de transformation et de croissance le plus fécond reste le couple, le couple en chemin à deux fait un travail d’une puissance incroyable. L’Espace sacré de la relation est un Espace incroyablement porteur lorsque nous y déployons de la conscience et de l’intentionnalité.

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50 nuances de n’importe quoi!

Il n’y a pas d’ école pour apprendre à être parents, à être couple ou à être et rester vivants et vibrants dans notre sexualité. Juste des modèles plus ou moins habités et inspirants. Pour le reste nous apprenons « sur le tas » avec plus ou moins de bonheur…
Je vois chaque semaine des personnes magnifiques en recherche de plus de vie, de plus de lien, de plus de connexion, de plus de désir, de plus de sexe. La sexualité est un des endroits incroyables de connexion dans le couple et de guérison pour nos êtres. Y compris dans les pratiques les plus créatives ou fantasmatiques… La condition étant que non seulement les deux soient partants, mais aussi excités par ces créativités.
50 Nuances de Grey va être lu ou visionné par plusieurs millions d’entre-nous. Des millions de jeunes (et moins jeunes)  vont intégrer dans leurs modèles autour de l’amour et de la sexualité ce qui se vit entre Christian et Anastasia, et peut-être se lancer à leur dépends dans ce qui est devenu une « mode ».  Cette histoire d’amour et de sexe n’a rien de glamour, contrairement à son habillage .
Ce modéle est purement et simplement un cas de violence sexuelle et d’abus (aussi tarte qu’il paraisse, avis personnel)
Christian utilise le chantage, le harcèlement, l’alcool et l’argent pour obtenir de sa partenaire une forme de soumission parce que dans son esprit l’amour est lié à la douleur et l’humiliation.
Ce n’est pas un partenariat, une recherche à deux de plus de plaisir, de connexion et de lien (comme peut l’être le BDSM (pratique Bondage-Domination-Sadomasochisme, dans laquelle les partenaires sont souvent en couple stable,  échangent des heures entières sur leurs scénarios, et en sont très excités, rien à voir avec ce film qui en utilise seulement et dangereusement les accessoires).
Anastasia ici se soumet parce qu’elle veut plaire à Christian (et même le guérir de ses blessures) et non pas parce qu’elle est dans son excitation, l’érotisme ou le plaisir.
Ce qu’elle vit est de la violence mal canalisée (compréhensible: ce jeune homme a connu l’abus et la violence; il est en souffrance, il relève d’un vrai traitement psy), une relation dangereuse basée sur l’abus émotionnel et physique.
Ce n’est pas un modèle à intégrer dans la construction de nos univers sexuels. Ce film sème des graines dangereuses dans les esprits, sous des allures de romance hollywoodienne.
Le sexe est un domaine merveilleux et puissamment source de vie entre les êtres mais tellement entaché par une histoire ou la violence interfère… 50 nuances de Grey est un retour en arrière sous un vernis trompeur.
Parlons-en avec nos jeunes, garçons et filles, parce qu’entre la pornographie et ce genre de modèles pour s’inventer, ils ont bien du mal à épanouir leur être sexuel.
(Et ne minimisons pas les dommages que peuvent causer une mauvaise expérience sexuelle, pour les hommes comme pour les femmes,à tout âge, parce que ce film envoie les gens sur des rails mal maîtrisés et pourrait faire prendre des vessies pour des lanternes… . Nous avons tellement à gagner en vitalité et en énergie à ne pas nous laisser déconnecter de notre énergie sexuelle! ( le couple y gagne, le corps y gagne, l’être y gagne … )
Quelques conseils si vous êtes tentés de pimenter vos ébats  :
-L’idée dans certaines expérimentations est de naviguer sur la crête excitation/peur ; plaisir/douleur , pas de basculer dans la peur ou la douleur, ce qui implique des êtres subtils et attentifs, de bien se connaitre et de beaucoup communiquer.
-Avant de vous lancer dans quelconque expérimentation, vérifiez que tout le monde est excité par ces idées, pas seulement d’accord (et surtout pas à contre-cœur).
– Ne signez jamais de contrat, surtout avec quelqu’un que vous connaissez pas ou peu.
– Apprenez à faire des nœuds si vous voulez expérimenter d’attacher, les nœuds ne doivent pas se resserrer lorsque l’on tire au risque de blesser ou d’étouffer; et ne lacez jamais le cou!
-Les urgences regorgent de cas d’accidents de sex toys (allergies, blessures, brûlures ou extraction impossible) alors lisez les notices.
Je reviendrai sur le Sexe dans ce blog, parce que c’est une dimension magnifique et source de tellement de connexion et de croissance dans le lien. C’est une dimension qui a souvent besoin de soutien et d’accompagnement au sein des couples pour retrouver une vibration joyeuse et j’y suis sensible. Aujourd’hui c’est juste un cri d’alarme, moins poétique sans doute que ma prose habituelle, mais qui devait sortir!

Florentine d’Aulnois-Wang

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Se déconnecter dans le lien…Une double peine !

Quand le brouillard commence à envahir l’Espace de notre relation, que l’ambiance se tend, notre peur de perdre le lien nous envoie dans des réactions bien curieuses…
Si nos réactivités sont activées, Brutus se met en route (Brutus c’est le petit surnom de notre cerveau archaïque, celui qui nous fait prendre à l’occasion notre amoureux(se) pour un ennemi. Souvenez-vous (cliquer ici pour retrouver l’explication)!).
Nos 50 nuances de Brutus peuvent aller de hausser le ton, crier, hurler à une forme de violence physique directe  (parfois fatale malheureusement), en passant par tout un éventail de réactions comme claquer la porte, taper dans un mur, joyeusement envoyer valser une assiette ou élaborer la pire critique pour notre partenaire, celle qui fait mouche, celle qui met à terre psychologiquement… Nos mécanismes de survie nous mettent en mode « fight for life » alors nous attaquons.
Pas joli joli, mais surtout très très délétère pour le lien, pour la sécurité, pour la confiance, pour l’amour, pour les êtres.
Heureusement Brutus s’éduque et il existe de multiples chemin pour entraîner notre cerveau à contenir sa partie archaïque.(voir Brutus)
D’autres embûches nous attendent…
Quand une de nos poupée russe est touchée par la relation, quand un de nos petits Moi revit une sensation du passé, c’est à dire lorsque que mon partenaire me propose dans le lien quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un de mes vécu d’enfant douloureux , je vais m’empresser d’aller enfiler mon armure, mon costume de défense, les protections que j’ai mises en place quand j’étais petit… Et la palette est infinie! Et c’est parti:
Certains boudent, se coupent, partent. Chez d’autres c’est l’ange de l’oubli qui passe et les souvenirs disparaissent. Certains partent en fou rire, ou en cynisme. Chez celui là la parade c’est la surexcitation, chez  celle-ci le torrent de larme. Pour celle-ci un désir sexuel fulgurant, pour celui-là le besoin de téléphoner à sa mère (ou inversement), pour un autre encore le mutisme, celle-là disparaît derrière le mur de son regard, cette autre se tourne vers une tablette de chocolat.Lui là-bas court voir des amis, cet autre court chez une maîtresse. Elle se tourne vers ses enfants, lui se réfugie dans son travail, celle là se plonge dans des livres ou sa série préférée, celui-là boit un petit verre…(relire Les Fuites de la Relation) 
Je continue? il y a aussi le flot de critiques, le « tu es comme ta mère », les insultes qui pleuvent, les soupirs, les menaces de séparation, la comparaison avec d’autres qui seraient beaucoup mieux, la jalousie, tous ces comportements déroutants qui sont un appel à l’aide et qui pourtant accroissent l’insécurité et la distance…(lire ici)
Un des points partagé à toutes nos défenses, le plus petit dénominateur commun de nos parades de survie est ce que j’appellerais la « face de limace ». La face de limace est une capacité que nous avons tous à mettre un masque froid, ou menaçant, un masque sur notre visage qui dit « je ne suis plus là » « je suis blessé(e) »,  » je suis fâché(e) ». Une bonne bouille bien fermée, voire hostile, qui cache notre détresse. Il est tellement difficile de montrer notre vulnérabilité! Plutôt que de dire le ténu de notre chagrin, la dentelle filée de nos constructions affectives, nous montons un mur. Et derrière ce mur c’est la double peine (peine au sens de punition et aussi au sens de chagrin):
La peine pour notre partenaire : Nous privons l’autre de nous, de notre chaleur, de notre beauté, de nos qualités, notre présence aimante, notre partenariat. Tu avais un partenaire, un amoureux? et bien toc! Regarde-bien mon visage.Maintenant tu as un problème à gérer! Regarde ce que tu fais de moi! Punition!
Et peut-être le pire: La peine pour moi! Derrière ce masque je me fige. Je ne suis plus en contact avec ma chaleur, ma joie, mes talents…Je ne vais pas mettre de la musique ou faire un plat délicieux ou chanter dans la maison alors que tu dois voir sur mon visage combien ça ne vas pas ce que tu as dit ou fait! Je finis par y croire: en imprimant ce masque de douleur et de fermeture mon cerveau commence à vraiment me croire, alors je me sens malheureux(se) et fermé (e).
La double peine c’est que non seulement je ne suis plus en lien avec toi, mais peut-être pire; je ne suis plus en lien avec moi!
Certains couples arrivent avec ce désespoir: je ne te reconnais plus, je ne me reconnais plus! Que sommes nous devenus!
Deux êtres magnifiques et amoureux se sont métamorphosés en deux armures en lutte, deux faces de limace. Quelle douleur! (et quelle fatigue, quelle solitude et …quel gâchis!) Chacun est loin de soi et loin de l’autre…
Devenons INTENTIONNELS ET CONSCIENT dans notre relation! Fondons les masques, osons nous rencontrer dans nos vulnérabilités, dans notre tendre, notre sensible, notre humain!
Il s’agit de passer de « tu as vraiment un problème » à « comment est-ce que je peux t’aider avec ça? »
Il s’agit de passer du jugement  à la curiosité.
Il s’agit de passer de « tu es affreux de me faire mal comme ça » à « quand tu fais ça, ça me met en réaction d’une façon tellement douloureuse, j’ai besoin que tu m’aides à comprendre ce qui m’arrive ».
Restons PARTENAIRES!     Pour le meilleur et pour le pire.   C’est possible!    C’est même merveilleux.

Parce que c’est la qu’est la croissance, c’est là qu’est la mission du couple.

Florentine d’Aulnois-Wang

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De notre réactivité ou quand Brutus prend les commandes dans la relation.

Nos architectures neurologiques sont fascinantes! Je vais vous expliquer en quelques lignes comment notre cerveau est en risque de disjoncter dans le conflit.
En situation de stress l’amygdale (un noyau gros comme une cerise logé dans le cerveau émotionnel ) prend les commandes dans notre tête et « débranche » notre néocortex (surtout la partie du lobe préfrontal).
Le néocortex est le siège (entre-autres) de la raison, du langage, de nos capacités à penser le monde ou à mettre en perspective, de notre conscient. C’est dans notre lobe frontal que se logent des règles comme  « tu ne tueras point » et autres lois humaines et sociales, nos valeurs. Il est notre cerveau « pensant ».
Mettre sur « pause » cette partie du cerveau en cas de grand stress permet de court-circuiter la pensée pour apporter une réponse rapide, ce qui peut nous sauver la vie…  Mais cette amygdale peut manquer de discernement!
Vous êtes vous déjà entendu dire « j’ai pété les plombs, un fusible a sauté, j’ai disjoncté, je ne sais pas ce qui m’a pris… » .
Et c’est exactement cela: votre cerveau émotionnel surchargé par le stress a coupé le contact avec votre cerveau rationnel, vous êtes passé en mode « fight for life », l’autre est devenu l’ennemi à combattre. Plus rien n’existe de l’empathie, de la connexion, des sentiments que vous éprouvez , ni de vos valeurs et règles de vie personnelles ou sociales…
Votre petit « Brutus » intérieur a pris les commandes et déverse dans l’organisme des flots d’ hormones qui vous préparent au combat (cortisol, noradrénaline…)
(voici une petite vidéo de David Servan Schreiber  illustrant parfaitement ce mécanisme  https://www.youtube.com/watch?v=CO-b5Y8jo14 )
C’est ce qui peut nous conduire à émettre des mots, commettre des actes dommageables ou irréparables , même avec ceux que nous aimons profondément, simplement parce qu’une partie de notre cerveau est inhibée….
Des mots ou des gestes que nous regrettons sincèrement dès que le néocortex peut refaire son travail…Or les dommages sont là!  Nous pouvons devenir  d’une grande violence psychique ou physique car toute notre énergie est canalisée pour mettre l’autre (qui est désormais le danger, l’ennemi) à terre.
Brutus est contagieux! C’est à dire que quand l’une des personnes impliquées passe en mode « Brutus » dans la discussion (dispute), l’autre ne va pas tarder à faire de même!
Imaginez le tableau: nous avions deux amoureux essayant d’aborder un sujet sensible, nous voilà avec deux dinosaures prêts à tout; nous avions deux conducteurs dans leurs voitures (et une priorité à gérer) et nous voilà avec deux coqs en combat à la vie à la mort….(sans néocortex notre cerveau est proche de celui des animaux!)
Il nous faudra alors 20 mn de calme pour redevenir un être qui pense et qui est en lien avec son amour et quitter le mode Brutus, c’est ce que montrent les recherches par IRM ( 22 minutes exactement sans stimulation de l’amygdale).
Mon conseil aux couples (et à tous d’ailleurs) est de quitter la discussion dès que vous sentez que l’un ou l’autre « disjoncte »; non pas pour fuir le sujet mais bien pour protéger le lien, la sécurité avec l’autre, la santé de la relation.
Nous ne sommes pas tous égaux devant Brutus, certains d’entre nous ont un « sang-froid » remarquable (techniquement des liaisons synaptiques super performantes entre néocortex et cerveau archaïque), d’autres sont plus réactifs…
La fatigue, la faim, le cycle hormonal, l’insécurité influencent notre réactivité .
Une bonne nouvelle dans ce monde de Brutus: ça s’entraîne!
Par le dialogue intentionnel Imago par exemple (mon dada), mais aussi par la méditation, la respiration consciente et autres, il existe de nombreuses façons de solidifier notre réponse corticale; autrement dit de rester en contact avec nos belles aptitudes à l’échange et ne pas nous laisser embarquer dans la peur et la réactivité lorsque notre partenaire vient toucher des zones sensibles chez nous. La plasticité du cerveau est réelle et d’un potentiel incroyable.
Mon conseil aux couples en pleine crise : pour protéger le lien, l’autre et vous-même, quand vous sentez que ça « disjoncte », partez vous ressourcer 20 mn au moins. Quittez la scène du conflit. Souvent la reconnexion dans le cerveau passe par une activité dans le Corps (douche, jogging, yoga…), la Nature (balade, contemplation…) ou une activité sollicitant très directement le néocortex (lecture, méditation, sudoku….). L’idée étant vraiment de retirer de l’énergie de notre cerveau archaïque. Trouvez ce qui marche pour vous.
Il est inutile et illusoire de penser que nous réglerons quoi que ce soit dans la relation lorsque nous sommes en « Brutus », nous ne traitons pas avec la bonne partie de notre cerveau, tout ce qui peut arriver alors est de la bouillie relationnelle!

Florentine d’Aulnois-Wang

(ps 1: j’ai volontairement caricaturé et simplifié le fonctionnement cérébral pour illustrer mon propos)
(ps 2: mon champ de prédilection est le couple, cependant cette note s’applique vraiment dans nos relations plus étendues: avec nos parents, nos enfants, nos amis, nos collègues bien plus encore.)
(ps3: voici une photo de moi en mode « Brutus » 😉

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